Administration du courrier électronique sous Linux
v3.2, Janvier 2000Introduction, copyright et mise en garde habituelleCourrier électronique et courrier non sollicité (spamming)Pour envoyer un courrier électronique à une personne mentionnée dans ce
document, remplacer le at dans l'adresse électronique par un @.Cette conversion est simple pour un humain, mais pas pour un outil
automatique de récolte d'adresses ; c'est par conséquent utile pour
protéger nos généreux contributeurs des courriers non sollicités. Autres sources d'informationMail-User-HOWTOIl existe un Mail-User-HOWTO qui aborde le côté utilisateur du courrier
électronique.Il est maintenu par Eric S. Raymond ; vous pouvez le trouver sur . Comment marche le courrier électroniqueNous allons maintenant nous intéresser au flux d'informations qui se produit
classiquement quand deux personnes communiquent par courrier électronique. Supposons
qu'Alice, sur sa machine paysdesmerveilles.com veuille envoyer un courrier
électronique à Bob, sur sa machine dobbs.com. Les deux machines sont
connectées à l'Internet.Tout d'abord il faut savoir qu'un courrier électronique est divisé en deux
parties séparées par une ligne vide : les entêtes et le corps. Les
entêtes contiennent la source et la destination du courrier, le sujet, la date
d'envoi et d'autres informations utiles. Le corps est le contenu du message.
Voici un exemple :From: "Alice" <alice@paysdesmerveilles.com>
Message-Id: <199711131704.MAA18447@paysdesmerveilles.com>
Subject: Avez-vous vu mon lapin blanc ?
To: bob@dobbs.com (Bob)
Date: Thu, 13 Nov 1997 12:04:05 -0500 (EST)
Content-Type: text
Je suis extrêmement préoccupée. J'ai peur qu'il ait chuté dans un trou.
--
>>alice>>La disposition et le sens des entêtes sont définis dans un standard Internet :
.Courrier entre des machines connectées en permanence à InternetVoici un diagramme du processus entier (j'en expliquerai ensuite toutes les
étapes et la terminologie) : +--------+ +--------+
+-------+ compose | | appelle | |
| Alice |--------->| MUA |--------->| MTA |:::>:::::
+-------+ |appelant| |appelant| :: sur la
+--------+ +--------+ :: machine
:: appelante
.......................................................................
SMTP ::
::::::::::::::::::::::::::::<::::::::::::::::::::::::::::
::
:: +---------+ +-----+ +-------+
:: | | appelle | | distribue à | boîte |
::::>| MTA |--------->| LDA |===============>| de | sur la
|recevant | | | | Bob | machine
+---------+ +-----+ +-------+ recevante
| |
| |
+----------------<-------------+ |
| |
+-----------+ +--------+ |
| signaleur | | MUA de |<---------+
| de Bob | | Bob |
+-----------+ +--------+
| |
| +-----+ |
+----->| Bob |<----+
+-----+Pour envoyer un courrier, Alice se sert d'un programme appelé un agent d'utilisateur
de courrier (ou MUA pour Mail User Agent). L'agent
d'utilisateur de courrier est ce que
l'utilisateur appellerait le « lecteur de courrier » ; il aide à composer le
message, généralement en appelant l'éditeur de votre choix. Après avoir appuyé
sur le bouton envoyer, Alice n'interviendra plus dans le
processus. Plus tard dans ce HOWTO, nous examinerons les lecteurs de courriers
les plus populaires.L'agent utilisateur de courrier utilisé par Alice confie immédiatement
son message à un programme appelé agent de
transport de courrier (ou MTA pour mail transport agent)/.
En général, ce programme
sera sendmail, bien que quelques autres agents de transport
deviennent de plus en plus populaire et puissent faire leur apparition dans de
futures distributions Linux. Plus loin dans ce HOWTO, nous examinerons
également le panorama des agents de transport.Le travail de l'agent de transport est d'envoyer le courrier à l'agent de
transport de la machine de Bob. Il trouve
la machine de Bob en analysant l'entête To et en trouvant
dobbs.com
à la droite de l'adresse de Bob. Les mécanismes par lesquels s'effectue cette
connexion sont un tout autre sujet ; dans le cadre de notre explication,
retenez seulement que cette connexion est une manière pour l'agent de
transport d'Alice d'envoyer des commandes textes à la machine de Bob
et recevoir de réponses à ces commandes.Les commandes de l'agent de transport ne vont pas dans un shell. À la
place, elles sont dirigés vers un port de service sur la machine
de Bob. Un port de service est
une sorte de point de rendez-vous, une endroit fixe où un serveur écoute les
requêtes entrantes. Les ports de service sont numérotés, et l'agent de
transport de courrier d'Alice sait qu'il
doit parler sur le port 25 de la machine de Bob pour envoyer le courrier.Sur le port 25, la machine de Bob a son propre agent de transport qui
écoute les commandes (probablement un autre sendmail). L'agent de
transport d'Alice dialoguera avec celui de Bob en utilisant le protocole
Simple
Mail Transfer Protocol (ou SMTP). Voici à quoi un dialogue SMTP
ressemble. Les lignes envoyées par la machine d'Alice sont marqués par
un E:, celle de la machine de Bob par un R:. E: MAIL FROM:<alice@paysdesmerveilles.com>
R: 250 OK
E: RCPT TO:<bob@dobbs.com>
R: 250 OK
E: DATA
R: 354 Start mail input; end with <CRLF>.<CRLF>
E: From: "Alice" <alice@paysdesmerveilles.com>
E: Message-Id: <199711131704.MAA18447@paysdesmerveilles.com>
E: Subject: Avez-vous vu mon lapin blanc ?
E: To: bob@dobbs.org (Bob)
E: Date: Thu, 13 Nov 1997 12:04:05 -0500 (EST)
E: Content-Type: text
E:
E: Je suis extrêmement préoccupée. J'ai peur qu'il ait chuté dans un trou.
E: --
E: >>alice>>
E: .
R: 250 OKD'habitude, une commande SMTP est une simple ligne de texte, et il en va de même
pour la réponse. La commande DATA est une exception : après avoir lu la
commande DATA, le serveur SMTP accepte toutes les lignes jusqu'à qu'il voit une
ligne ne contenant qu'un point. (SMTP est défini dans le .)Arrivé à ce point, l'agent de transport de courrier de Bob a le message
d'Alice. Il va ajouter un entête au message qui ressemble à quelque
chose de ce genre :Received: (from alice@paysdesmerveilles.com)
by mail.dobbs.com (8.8.5/8.8.5) id MAA18447
for bob@dobbs.com; Thu, 13 Nov 1997 12:04:05 -0500Cela permet de suivre les messages à la trace en cas d'erreur (parfois un
message est relayé par plus d'un serveur et contiendra plusieurs entêtes de ce
type). L'agent de transport de Bob enverra le message à un agent
de distribution local
(ou LDA pour local delivery agent). Sur les systèmes Linux,
l'agent de distribution est
souvent un programme appelé procmail, bien qu'il en existe d'autres. Le travail de l'agent de distribution local est d'ajouter le message
à la boîte aux lettres de Bob. Il
est séparé de l'agent de transport pour que les deux programmes soient
plus simples et pour que l'agent de transport puisse se concentrer sur
la partie Internet du processus, sans avoir à se préoccuper des détails
locaux comme de savoir où se trouvent les boîtes aux lettres des utilisateurs.La boîte aux lettres de Bob sera normalement un fichier appelé
/usr/spool/mail/bob ou /var/mail/bob. Lorsque Bob lit
son courrier, il lance son propre agent d'utilisateur de courrier
qui regarde et édite ce fichier. Configuration requiseMatériel La mise en oeuvre du courrier électronique sous Linux ne nécessite pas
de disposer d'un matériel particulier.Vous aurez besoin d'un logiciel de « transport » quelconque pour vous connecter à
des systèmes distants, c'est-à-dire soit TCP/IP, soit UUCP.Cela signifie que vous aurez besoin d'un modem ou d'une carte
Ethernet selon votre configuration.Dans la plupart de cas, vous préférerez avoir
le modem le plus rapide que vous puissiez utiliser, à savoir un V90 à 57 600
bit par secondes au moment où j'écris ce HOWTO. En général, vous préférerez avoir un UART
16550 sur votre carte série ou dans votre modem pour gérer les vitesses
supérieurs à 9600 bauds.Si vous ne comprenez pas cette dernière phrase, consultez le groupe
comp.dcom.modems ou les diverses excellentes FAQ sur les modems et la
communication série ainsi que les messages périodiques sur USENET. Choisir un agent de transport de courrier (MTA)L'agent de transport de courrier est le programme qui transfère le courrier de
votre système local aux
systèmes distants. Il est très rarement nécessaire d'avoir à trifouiller ou
remplacer votre agent de transport sur les derniers systèmes Linux, et vous
feriez mieux de ne
pas chercher à réparer ce qui n'est pas défectueux. Néanmoins, voici un exposé pour vous
permettre de comprendre les changements à faire si vous décidez que vous avez
besoin d'une plus grande sécurité ou de meilleures performances que votre
système ne peut vous en offrir par défaut.(Il y a d'autres agents de transport Unix que ceux présentés ci-dessous,
mais vous n'avez
pratiquement aucune chance de les rencontrer sur une machine sur laquelle
tourne Linux.)Chacun de ces agents a ses propres fonctionnalités,
mais le meilleur compromis est qmail. Il
est très sécurisé (même si vmail l'est encore plus), très rapide (même si smail
est plus rapide pour les utilisateurs locaux) et facile à configurer. Bien sûr,
sentez-vous libre de choisir n'importe lequel d'entre eux. Les informations
fournies ici ont pour but de vous aider à bien choisir.Sendmail peut être bien pour de nombreux sites ayant besoin
d'options compliquées mais
je crois que sa configuration est trop difficile pour un débutant alors qu'il n'est
ni très sécurisé ni très rapide. C'est pourquoi il y a seulement une section
vraiment dépassée sur sendmail dans ce HOWTO.Si vous savez ce que vous faîtes, choisissez sendmail (et vous ne devriez pas
être en train de lire ce HOWTO !) ; sinon, je recommande généralement qmail.Voici une description détaillée de ces programmes.sendmailBSD sendmail est le grand-père des agent de transport d'Internet. Il a
enterré pas mal de ceux
qui auraient dû être ses successeurs. La plupart des distributions Linux
l'utilise maintenant et le préinstalle.sendmail a depuis très longtemps la réputation d'être un cauchemar pour les
administrateurs --- difficile à comprendre, compliqué à configurer et plein de
trous de sécurité. Cependant, avec la stabilisation des technologies et des
standards d'Internet, beaucoup des options et des règles configurables de
sendmail qui sont à l'origine de cette réputation ont cessé de requérir des
bidouillages propres à chaque site (l'abandon des couches réseaux non TCP/IP
comme UUCP y est pour beaucoup). De plus, les versions récentes de sendmail ont
un système de configuration amélioré qui permet de s'épargner la légendaire
laideur du fichier de configuration sendmail.cf. Plus important, sendmail
est maintenant préconfiguré de sorte que nous n'ayez à y toucher que si vous
avez une configuration peu commune (comme par exemple le routage du courrier
sur un réseau non TCP/IP). Il y a un . Il comporte
des références à la documentation étendue de sendmail avec laquelle vous devrez
vous battre pour peaufiner votre configuration.D'autres agents de transport peuvent prendre le nom de sendmail et imiter la
sémantique des
options passées sur la ligne de commande de sendmail. C'est pratique pour les
lecteurs de courrier qui supposent souvent qu'ils parlent avec sendmail. Installation de l'agent de transport de courrier (MTA) Qmail v1.03Sécurisé, rapide et facile à utiliser, c'est mon agent de transport de courrier
préféré.Actuellement, aucune distribution ne préinstalle qmail. Nous allons nous
concentrer sur la compilation et l'installation de qmail puisque c'est la seule
partie difficile : la configuration est vraiment immédiate.Obtenir qmail Allez sur pour télécharger la dernière version. Décompresser les sources Ensuite, décompressez le en tapant
mv qmail.tar.gz /usr/local/src
cd /usr/local/src ; tar -zxvf qmail.tar.gzSi vous trouvez une version bz2 (qui est un nouveau et meilleur format de
compression), remplacer tar parbunzip2 qmail.tar.bz2
tar -xvf qmail.tar Préparer la compilation Maintenant entrez dans le répertoire qmail pour examiner la configuration par
défaut :cd qmail; more conf-*Vous ne devriez avoir à changer aucun paramètre, mais vous pouvez (par
exemple) spécifier un répertoire d'installation alternatif ou de meilleurs
options de compilation.Maintenant lancer
mkdir /var/qmail
pour créer le répertoire d'installation.Si nous n'avez pas installé une distribution Debian, vous devrez ajouter
plusieurs UID pour l'utilisation de qmail. La grande sécurité de qmail dépend
de cela. Le fait que qmail soit divisé en modules tournant chacun sous leur propre UID
rend la tâche de mettre hors-service la totalité de votre système de courrier
ou de gagner un accès root plus difficile.Donc, lancer
# groupadd nofiles
# useradd -g nofiles -d /var/qmail/alias alias
# useradd -g nofiles -d /var/qmail qmaild
# useradd -g nofiles -d /var/qmail qmaill
# useradd -g nofiles -d /var/qmail qmailp
# groupadd qmail
# useradd -g qmail -d /var/qmail qmailq
# useradd -g qmail -d /var/qmail qmailr
# useradd -g qmail -d /var/qmail qmailsou éditer à la main /etc/passwd et /etc/group pour ajouter
ces utilisateurs vous-même.Evan E. m'a signalé qu'il avait dû utiliser le paramètre -g GID avec
la version officielle de groupadd (Caldera 1.2) car sinon groupadd retournait
cette erreur : « A group with that name already exists. » (un groupe de ce nom
existe déjà).Par exemple, vous pouvez respectivement ajouter qmail:*:2107:
nofiles:*:2108:et alias:*:7790:2108::/var/qmail/alias:/bin/true
qmaild:*:7791:2108::/var/qmail:/bin/true
qmaill:*:7792:2108::/var/qmail:/bin/true
qmailp:*:7793:2108::/var/qmail:/bin/true
qmailq:*:7794:2107::/var/qmail:/bin/true
qmailr:*:7795:2107::/var/qmail:/bin/true
qmails:*:7796:2107::/var/qmail:/bin/trueMaintenant vous pouvez lancer
make setup checkpour tester votre configuration, ensuite./config
pour configurer qmail.Attention, votre serveur disposer d'une adresse reconnue (i.e. pouvant être
résolue par une requête DNS) ou ./config sera perturbé.Si ce n'est pas le cas, vous pouvez donnez le nom de votre serveur directement
via :./config-fast ordinateur.lambda.frMaintenant, vous devez installer quelques alias, puisque /etc/alias
n'est pas utilisé pas qmail sauf si vous compilez et installez un paquetage
optionnel.Voici ma configuration :
File : ".qmail-MAILER-DAEMON"
&postmaster
File : ".qmail-bin"
&root
File : ".qmail-daemon"
&root
File : ".qmail-decode"
&root
File : ".qmail-dumper"
&root
File : ".qmail-games"
&root
File : ".qmail-ingres"
&root
File : ".qmail-mailer-daemon"
&postmaster
File : ".qmail-manager"
&root
File : ".qmail-news"
&root
File : ".qmail-nobody"
&root
File : ".qmail-operator"
&root
File : ".qmail-postmaster"
&root
File : ".qmail-root"
&guylhem
File : ".qmail-system"
&root
File : ".qmail-toor"
&root
File : ".qmail-uucp"
&root
File : ".qmail-uucp-default"
|preline -dr /usr/bin/uux - -r -gC -a"${SENDER:-MAILER-DAEMON}" lm!rmail "($DEFAULT@$HOST)"Vous devez créer chacun de ces fichiers dans ˜alias en
remplaçant &guylhem dans .qmail-root par votre propre compte
récupérant le courrier de root.Attention si vous utilisez UUCP !Ne faites pas confiance à la FAQ de qmail pour UUCP, utilisez mon
.qmail-uucp-default à la place sinon vous ne pourrez envoyer aucun
courrier par votre connexion UUCP !Maintenant vous devez décider dans quel format vos utilisateurs recevront leur
courrier.Voici mon avis :
Pour des répertoires home montés en NFS, utilisez le format
MAILDIR avec un correctif pour les logiciel de courrier (les correctifs sont
disponibles sur ). Si aucun correctif n'est disponible, préférez le format MAILFILE.
N'importe quel logiciel peut lire un fichier à ce format. Les utilisateurs
devront seulement créer un alias (pour bash) ou un setenv (pour csh) pour
leur logiciel de courrier. Éviter le format /var/spool/mail/$USER format, trop
peu sûr.Pour corriger le format par défaut, lisez chacun des fichiers dans
/var/qmail/boot et copiez celui que vous préférez vers
/var/qmail/rc. home ou proc sont des choix sûrs mais je préfère home pour des
raisons de sécurités. Configurer qmail Dans /var/qmail/control, éditez :defaultdomain, me, plusdomain me est votre nom de domaine qualifié complet (full qualified domain
name) local, par exemple sur ma machine c'est barberouge.linux.lmm.com
defaultdomain sera ajouté à toutes adresses sans point, y compris
l'adresse par défaut (me). Par exemple vous pouvez le positionner à
reseau-local et les mails envoyés à pierre@sa-boite seront
complétés et envoyés à pierre@sa-boite.reseau-local.
plusdomain est l'exception : il est ajouté à toutes les adresses
qui se termine par un signe plus, y compris l'adresse par défaut.Ces trois exemples vous montre la puissance et la facilité de la
configuration de qmail ! locals, rcpthosts Si vous voulez utiliser les noms de domaines virtuels, ajoutez simplement les
noms des domaines dans ces fichiers. Tout courrier reçu envoyé à ces noms sera
traité localement.La différence entre locals et rcpthosts est que rcphosts n'est
pas considéré comme un alias local, ce qui est utile si vous recevez des
courriers électroniques envoyés à une adresse gratuite comme yahoo.com ou
lemel.fr alors que vous envoyez également des courriers à des utilisateurs de
ces services non locaux et que vous ne voulez pas traiter localement un courrier
envoyé à quelqu-un@yahoo.com ! virtualdomains Ici vous pouvez spécifier le mode d'envoi par défaut, par exemple
#:alias-uucpsi vous ne voulez pas envoyer vos mail par UUCP mais par SMTP (c'est la
configuration par défaut) ou:alias-uucpsi vous voulez les envoyer par UUCP. Tester qmail Maintenant, qmail est configuré, essayezsh -cf '/var/qmail/rc &'pour lancer qmail (ça n'interférera pas avec votre agent de transport de courrier), ensuiteecho to: mon-identifiant | /var/qmail/bin/qmail-injectVous devriez recevoir ce mail dans le format que vous choisi dans
/var/qmail/boot/. Désinstaller votre ancien agent de transport de courrierSi le test est concluant, tuez votre ancien agent de transport.Tout d'abord, arrêtez-le :$ killall -STOP nom_du_démonSi des processus-fils tournent, forcez-les à se terminer :$ killall -CONT leur_nomPuis réessayez de stopper votre agent de transport de courrier
(s'il le faut, répétez ces deux étapes ad nauseam).Ensuite, tuez votre agent de transport :$ killall -TERM nom_du_démon
$ killall -CONT nom_du_démonVirez-le. La manière de le faire dépend de votre distribution. Par exemple
rpm -e --nodeps pour une RedHat, une Caldera ou une SuSE, ou dpkg -r --force-depends pour une Debian. Lancer ensuite# ln -s /var/qmail/bin/sendmail /usr/lib/sendmail
# ln -s /var/qmail/bin/sendmail /usr/sbin/sendmailMaintenant configurer qmail-smtpd dans /etc/inetd.conf :smtp stream tcp nowait qmaild /var/qmail/bin/tcp-env tcp-env /var/qmail/bin/qmail-smtpdTout ceci doit se trouver sur la même ligne.Si vous utilisez un vielle distribution avec un init non SysV (c'est par
exemple le cas des vielles RedHat), ajoutez cela à vos scripts
d'initialisation :
sh -cf '/var/qmail/rc &' Il y a de grandes chances pour que ce soit /etc/rc.local mais cela
peut varier.Pour les distribution actuelles avec des init SysV (RedHat, Caldera, SuSE,
Debian), ajoutez ce script dans /etc/init.d/ ou
/etc/rc.d/init.d : Pour la Debian :
#!/bin/sh
test -x /var/qmail/rc || exit 0
case "$1" in
start)
echo -n "Starting mta: " # démarrage de l'agent de transport
sh -cf '/var/qmail/rc &'
echo "qmail."
;;
stop)
echo -n "Stopping mta: " # arrêt de l'agent de transport
killall qmail-lspawn
echo "qmail."
;;
restart)
echo -n "Restarting mta: " # redémarrage de l'agent de transport
killall -HUP qmail-lspawn
killall -ALRM qmail-lspawn
echo "qmail."
;;
*)
echo "Usage: /etc/init.d/qmail {start|stop|restart}"
exit 1
esac
exit 0
Pour la RedHat :
#!/bin/sh
#
# qmail ce script shell s'occupe du démarrage et de l'arrêt de qmail
#
# description : qmail est un agent de transport de courrier, c'est-à-dire
# le programme qui s'occupe de transporter le courrier d'une
# machine à une autre
# nom de processus : qmail
# config: /var/qmail/control/
# source la bibliothèque de function
. /etc/rc.d/init.d/functions
# source la configuration du réseau
. /etc/sysconfig/network
export PATH=$PATH:/var/qmail/bin
# vérifie que le réseau est en place
[ ${NETWORKING} = "no" ] && exit 0
[ -f /usr/sbin/sendmail ] || exit 0
# examine les options de démarrage du script
case "$1" in
start)
# Lance les démons.
echo -n "Starting qmail: " # démarrarage de qmail
qmail-start '|preline procmail' splogger qmail &
touch /var/lock/subsys/qmail
echo
;;
stop)
# Arrête les démons.
echo -n "Shutting down qmail: " # arrêt de qmail
killproc qmail-lspawn
echo
rm -f /var/lock/subsys/qmail
;;
restart)
$0 stop
$0 start
;;
status)
status qmail
;;
*)
echo "Usage: qmail {start|stop|restart|status}"
exit 1
esac
exit 0
Faîtes des liens symboliques vers chaque /etc/rc.d/rcN.d/, par exemple :
ln -sf /etc/init.d/qmail /etc/rc.d/rc1.d/K19qmailSi la première lettre est K, vous tuerez qmail quand la machine passera à ce
niveau d'exécution (1 pour le mode simple ou 6 pour le redémarrage) et si la
première lettre est S, vous le démarrerez (2, 3, 4, 5). Comment décider si vous devez mettre un K ou un S ?
Faites ce que le majorité des démons font dans ces runlevels !
Quel nombre devrais-je mettre après K ou S ?
Le nombre suivant de celui de votre démon réseau.
Cela signifie que l'agent de transport de courrier sera démarré et arrêté
respectivement avant et après votre démon réseau.
Sans cela, votre réseau ne sera pas activé au moment où sera lancé votre agent,
alors que celui-ci s'attendra à ce qu'il fonctionne.RedHat, Caldera et SuSE utilisent /etc/rc.d à la place de
/etc pour un Debian.
Ainsi, sur ces distributions, quand je parle de /etc/rc1.d comprenez
/etc/rc.d/rc1.d. Et puis c'est tout ! Pas besoin de redémarrez (Hé, vous utilisez Linux, pas un de ces petits OS de
rigolos !) pour que les modifications prennent effet. Lancez justekillall inetd
init 1pour passez en mode mono-utilisateur. Puis tapez
init 2pour retourner à votre niveau d'exécution par défaut (indiqué dans /etc/inittab
avec le label initdefault).Vous auriez également pu lancer à la main le script qmail mais la « méthode
init » vous permet de constater si le script qmail est bien placé,
c'est-à-dire lancé après les scripts réseaux mais avant tout programme qui
utilise le courrier pour vous avertir (comme inn par exemple). Administration des lecteurs de courrier électronique (MUA) Mutt Vous ne devriez pas avoir de problèmes pour compiler, installer et lancer mutt.
Les utilisateurs de qmail peuvent récupérer un correctif ou le lancer avec
l'option -f pour lire leurs boites aux lettres locales.Si mutt vous embête avec un « unknown terminal error » après une mise à jour
de votre distribution, recompilez-le. Gérer le courrier distantCette section décrit l'utilisation de POP et d'IMAP pour gérer le courrier
distant. Parmi les alternatives, on trouve le montage via NFS des zones de stockage du
courrier sur
les machines clientes (Danger Will Robinson ! Est-ce que tout le monde utilise
la même méthode de verrouillage ?) ou bien l'utilisation d'une passerelle
courrier-vers-web (une solution assez populaire de nos jours).Un peu d'histoire Sur les réseaux de stations de travail, le courrier a toujours été un
problème :Soit vous utilisez utilisateur@ordinateur.lambda.fr et, vous avez
des problèmes quand ordinateur est hors service ; vous faîtes connaître
les machines qui composent votre réseau à des personnes extérieures ; vous
utilisez une adresse différente par ordinateur pour un même utilisateur ;
et cætera.
Soit vous utilisez une poste centrale (mail hub)
machine.lambda.fr avec des règles de réécriture pour que l'on ait
l'impression que tous utilisateurs envoient leur courrier depuis la même
adresse quelque-soit l'ordinateur qu'ils utilisent.Mais dans ce cas, comment les utilisateurs peuvent-ils lire leur courrier ?En utilisant rsh avec elm ? :-)Cela surchargerait notre centre de tri ! Une méthode serait de rediriger
le courrier ou d'utiliser UUCP, SMTP, etc. mais c'est bien trop
complexe.Vinrent ensuite POP et IMAP, tout deux avec des problèmes de sécurité au
début (qui sont maintenant réglés par l'utilisation ssh sur les dernières
versions). Pour les utiliser, un agent de transport de courrier doit
parfois être installé sur la machine de l'utilisateur
(du style qmail, smail ou vmail si par exemple vous utilisez elm, l'utilisation
de mozilla vous évitera cela), cependant cela simplifiera l'envoi et la réception
de courrier. RemerciementsLes personnes suivantes ont aidé à rassembler les informations et les
expériences qui ont rendu possible l'écriture de ce document :Steve Robbins, Ian Kluft, Rich Braun, Ian Jackson, Syd Weinstein, Ralf
Sauther, Martin White, Matt Welsh, Ralph Sims, Phil Hughes, Scot
Stevenson, Neil Parker, Stephane Bortzmayer et spécialement merci à
Vince Skahan pour sa large contribution.Eric S. Raymond a revu ce document, a corrigé différentes fautes et a intégré
la section How Electronic Mail Works de son Mail User's HOWTO.Hitoshi Hayakawa a vérifié la section sur qmail, Jun Morimoto a ajouté
plusieurs remarques à propos de popclient et de fetchmail et Takeo Nakano
qui à forcé ispell à vérifier l'orthographe de ce document :-) Si j'ai oublié quelqu'un, toutes mes excuses : envoyez-moi un courrier
électronique.